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Barak Obama à Al Arabiya


« Je fais la distinction entre Al Qaida et les musulmans »

Barak Obama tend une seconde fois la main de l’amitié au monde arabe et musulman. Dans une interview accordée à la Chaine satellitaire, Al Arabiya, la première depuis son investiture mardi dernier, il annonce qu’il consacrera une partie de son travail à la Maison Blanche pour prouver aux musulmans et aux arabes que les Etats-Unis ne seront pas sous sa présidence, leur ennemi. Ce nouveau partenariat « basé sur le respect mutuel et l'intérêt mutuel » ne rompt pas seulement avec les « dictées » chères à l’administration de George W. Bush, son prédécesseur, il tord surtout le cou à une certaine conviction cultivée aux Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001 : derrière les maux du monde occidental les musulmans. Preuve de cet engagement d’Obama à « rétablir » le respect et le partenariat qui existaient il y’a à peine trente ans entre l'Amérique et le monde musulman : l’envoi de George Mitchell au Moyen Orient le même jour pour « écouter toutes les parties impliquées » et dire aux Palestiniens et Israéliens qu’ « il est temps de revenir à la table de négociations » et de « prendre des décisions » qui feront progresser le processus de paix. «Nous ne pouvons dire ni aux Israéliens ni aux Palestiniens ce qui est le mieux pour eux. Ils vont devoir prendre des décisions. Je crois que le moment est venu pour les deux parties de se rendre compte que la route qu’elles sont en train de prendre n’est pas une route qui va vers la sécurité et la prospérité pour leur peuple ». A la différence de George W. Bush, Obama qui maintient son « intention » de s’adresser dans ses 100 premiers jours aux musulmans depuis une de leur grande capitale pour annoncer « une série d'initiatives » ne fixe aucun calendrier aux pourparlers israéliens –palestiniens. Concédant que ces pourparlers seront « difficiles », « longs » Obama ne cache pas sa détermination à compter sur les Européens, les Arabes et les israéliens qui reconnaissent « l'importance de faire la paix » pour faire avancer les choses au Proche Orient. « Ils sont prêts à faire des sacrifices si le moment s’y prête et s’il y a un partenariat sérieux avec l’autre partie» dit-il. Obama fait deux autres ruptures avec Bush. Un, il est « prêt » à tendre la main à l’Iran pour lui dire « très clairement » s’il est » prêt à ouvrir le poing » où sont les divergences et les possibilités de progrès ». Deux, Il assure que son administration fera "très clairement" la distinction entre Al-Qaida et ceux qui ne sont tout simplement pas d'accord avec le réseau terroriste.
Djamel B.